By G5global on Sunday, April 17th, 2022 in afroromance avis. No Comments
Un phenomene bien connu des associations LGBTQ+ qui tirent la sonnette d’alarme depuis diverses annees.
Johann Zarca est un habitue des sujets a contre-courant. Roi de « l’underground » – ce qu’il appelle lui-meme les « endroits planques » -, il s’attaque a une tendance beaucoup connu des milieux gay : le chemsex. Contradiction de « chemical sex » (en francais « sexe chimique ») ce nouveau terme definit des relations sexuelles sous emprise de drogues de synthese, censees decupler le joie. Une fonctionnel dangereuse qu’il raconte dans le soir livre, sobrement intitule « Chems » (ed. Grasset).
ELLE. Votre roman decrit un univers du chemsex ancre dans le libertinage et la communaute gay. Qu’en est-il dans la realite ?
Johann Zarca. Le chemsex reste Indeniablement souvent utilise Afin de pimenter des partouzes, qui peuvent durer plusieurs heures, mais nullement que. Cela touche particulierement la communaute gay : c’est une contre-culture, votre microcosme. Meme si c’est votre phenomene qui tend a se generaliser, ceux ayant tires la sonnette d’alarme en premier sont des associations LGBTQI+.
J. Z. J’ai surpris le chemsex prendre une ampleur considerable entre le moment ou j’en ai entendu parler pour la premiere fois, ils font six ou sept annees, ainsi, maintenant. La commode s’est propagee a une vitesse exponentielle. J’avais donc besoin d’ecrire dans ce sujet d’actualite, encore et puis present dans la societe. Et d’un avis litteraire, le sexe et la drogue sont des themes assez recurrents chez moi. Ca fait legerement cliche de dire ca, mais ca me touche en direct. Je traite beaucoup les addictions, avec des personnages victimes de leurs obsessions, de leurs pulsions et ayant du mal a affronter leur corps.
ELLE. Comment avez-vous mene l’enquete ?
J. Z. Je n’ai jamais mene d’enquete, je ne suis jamais journaliste. Je prefere aller par des themes en que je connais de l’interieur et que je developpe par la suite dans mes romans. Pour ecrire ce livre, J’me suis seulement appuye sur les internautes que je connaissais deja et qui gravitent autour de votre univers. J’ai d’ailleurs decouvert le chemsex grace a mon mari travailleur du sexe. Il se drogue pendant le activite et en dehors : autant vous dire qu’il est bien le temps sous substance.
« J’ai surpris le chemsex prendre une ampleur considerable entre le moment ou j’en ai entendu parler pour la premiere fois, il y a six ou sept annees, et maintenant. Notre pratique s’est propagee a une vitesse exponentielle »
ELLE. Les descriptions paraissent si precises qu’on a parfois de la peine a croire que c’est votre roman. Ou s’arrete la fiction dans « Chems » ?
J. Z. J’aime bien qu’on me pose cette question, ca veut dire que j’ai bien fait le taf. L’univers que je decris est vrai : c’est vraiment celui des chemsexeurs, on va pouvoir retrouver les memes pratiques, analogues services, le aussi microcosme. Neanmoins, la trame narrative reste fictive. Le narrateur est legerement moi mais votre n’est pas moi, meme si j’y ai mis du vecu. Et, ca cree le flou. Disons que c’est une fiction realiste.
ELLE datingmentor.org/fr/afroromance-review/. Dans le livre, le personnage principal tombe minimum a peu dans la spirale d’la drogue, comme dans le film « Requiem for a dream ». Votre roman a-t-il une vocation preventive ?
J. Z. Depuis sa parution, je comprends son aspect preventif. Mais a la base, je ne l’ai jamais vraiment ecrit en pensant a ca. J’ai eu des retours d’individus, comme Frederic Beigbeder, qui m’a dit que ca lui avait donne envie de tester. Pour Divers j’en fais l’apologie, Afin de d’autres c’est d’la prevention. Je confie notre livre au lecteur et il en fait ce qu’il souhaite. Je ne me pose pas le sujet une morale, meme si j’ai des valeurs et des principes. Sur la drogue, je n’ai moyennement d’avis. J’aime bien l’idee d’etre votre passeur d’emotions, qui met dans une ambiance de degout ou d’effroi. Mon but premier, c’est de raconter un univers.
Johann Zarca, auteur de « Chems » (ed. Grasset) © JF PAGA
ELLE. En filigrane, on regroupe quand meme que ce n’est pas une pratique sans danger. Quels seront les risques ?
J. Z. Notre premier danger, c’est l’overdose, tel le mari du politique Jean-Luc Romero, decede en 2018. Ensuite, on voit le risque d’attraper des maladies : nos mecs couchent avec des dizaines de partenaires en meme moment et oublient des fois de se proteger, ils ne font pas attention. Cela y aussi l’absence de consentement. Pendant le #MeTooGay, sur Twitter, bon nombre evoquaient des abus pendant des fi?tes chemsex : surpris qu’ils n’etaient moyennement conscients, nombreux ont fait des trucs qu’ils ne voulaient pas Realiser. Dernier danger : ca plombe totalement la sexualite. Au moment oi? les gens arretent le chems, le sexe sans drogue un parait fade. Comment retrouver une sexualite apres des annees d’utilisation d’articles qui trafiquent le joie ?
ELLE. Vous evoquez a beaucoup de reprises le slam, composante intrinseque du chems. En quoi consiste cette commode ?
J. Z. Le slam, c’est la prise de drogue en intraveineuse. Autrefois relaye a la rue, le chems marque le grand retour de une telle pratique. Ils font des gens totalement inseres dans la societe, qui ont une activite, et qui le week-end font des party chems et vont se slammer. C’est tres frequent. Et c’est la derniere etape, parce que c’est un potentiel addictif nombre plus puissant que le reste.
« Pendant le #MeTooGay, sur Twitter, bon nombre evoquaient des abus pendant des fi?tes chemsex »
ELLE. Au livre, un des personnages explique que le chems, c’est le « sida 06 2 ». D’ou tirez-vous votre analyse ?
J. Z. Nous sommes diverses a affirmer qu’on est au debut d’une pi?te. Le chemsex s’apparente, suivant les associations, a un deuxieme sida en termes de fleau dans la communaute gay. Cela rappelle l’epidemie du VIH. I mon sens, ca dit surtout 2 choses en societe : le culte en performance et du joie perpetuel. J’imagine que Notre pornographie a eu un impact sur cette recherche d’la jouissance performative.
ELLE. Selon vous, quand reste ce que les pouvoirs publics s’occuperont de votre theme ?
J. Z. Tant que le chems etait cantonne a la communaute gay, le sujet n’interessait nullement. Mais tel je l’ai devoile, ca se generalise. Avec ce roman, j’ai rendu accessible cet univers, ca sort du cadre militant. Notre livre gravite bien, je tombe sur bien que les consciences commencent a s’eveiller.
« Chems », editions Grasset, 18€50
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