Dans ce premier entretien Anne Sylvestre evoque le enfance douloureuse lorsqu’elle assiste, avec sa s?ur la romanciere Sophie Chaix, au jugement de le pere, ingenieur chimiste devoye dans la collaboration.

Notre honte qui resonne en elle i  nouveau de nos jours.

J’ai chanteuse Anne Sylvestre dans scene • Credits : avec Francois DUCASSE-Gamma-Rapho – Getty

Dans votre premier episode Anne Sylvestre evoque son enfance heureuse, sa naissance bien accueillie, apres ses deux freres.

J’etais une petite fille protegee, une petite fille a balancoires, a jardins, a petites robes en vichy.

Neanmoins elle se souvient du “basculement” de son pere dans le fascisme, par idealisme decu, de l’angoisse de sa mere lorsqu’elle attendait longuement le mari, engage dans la politique.

Mon pere n’etait gui?re un assoiffe de pouvoir, j’imagine.

C’etait un idealiste et j’ai ete votre homme qui en a suivi un autre (Jacques Doriot).

Quelle a ete l’influence de une telle histoire familiale concernant sa personnalite ?

De tous les malheurs que nous avons eu dans la famille a cause de ca, y’en a garde non seulement votre refus, mais une incomprehension totale. J’etais nulle en histoire, ainsi, je suis nulle meme en tout et cela se marche au monde, c’est a dire que je me fais expliquer les choses, je comprends, je vis les trucs, mais je les ressent environ facon viscerale ainsi que facon humaine que au niveau des remarques ainsi que l’histoire.

Anne Sylvestre explique que la lecture du livre de sa s?ur Sophie Chaix “Les Lauriers du lac de Constance. Chronique de la collaboration” lui a permis de saisir cela s’etait passe. Mes visites a son pere emprisonne a Fresnes pendant dix annees. Mes resonnances sur la famille.

J’ai fera 1 rejet, votre blocage total. Mon frere Jean, qui avait 5 annees En plus que moi lui aussi, il n’etait pas question qu’on nous parle de bien ca. Et Quand papa reste sorti de prison, j’avoue que je n’ai jamais eu le courage de lui poser des questions. Nous etions tellement contents de le retrouver.

Anne Sylvestre confie ressentir le honte de devenir d’etre la fille tout d’un collabo, les souffrances qui perdurent.

Je n’y suis Afin de rien. N’empeche que j’ai eu honte et j’ai encore honte. Jeune, je n’osais pas le dire pendant tres longtemps, je n’osais nullement. Et quand la s?ur a decide d’ecrire ce livre, elle m’ a avertie. Elle semble s’i?tre servie des cahiers de notre pere pour toute la part historique. J’ai lu, evidemment, je n’ai pas essaye de l’empecher, mais j’etais terrorisee.

Mes enfants des deportes annuler abonnement okcupid, eux non plus, votre n’etait nullement leur faute. Tant qu’ils souffriront i  nouveau, je ne pourrais nullement etre indifferente et je ne peux pas dire ca me concerne nullement.

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Comment a-t-elle resiste a une telle souffrance ?

Une amie medecin m’avait dit que la resilience c’est la resistance des metaux a toutes les chocs, c’est aussi la faculte d’absorber les chocs, de rebondir et de resister. Elle m’avait dit d’ailleurs j’etais un tres bel exemple de resilience. Je pense que c’etait ca ou ou j’etais detruite totalement ou je devenais folle ou alors je continuais et j’ecrivais.

Anne Sylvestre evoque aussi longuement le souvenir de sa propre tante, alsacienne, ses origines allemandes; sa situation complexe, en porte a faux, son mariage tres petit. Le soutien indefectible a son mari; Notre souvenir du depart de chez elle, apres la requisition de un appartement.

Maman est cette fai§on de femme qui sauve le pere a toutes les yeux des enfants. Elle n’a jamais devoile quelque chose contre lui.

Le deuxieme livre de ma s?ur s’appelle “Mes silences ou le quotidien d’une femme”. Et c’est ca, c’est maman. C’etait ca les silences.

Anne Sylvestre evoque J’ai disparition de le frere aine :” C’etait mon grand frere, le Dieu” et les relations difficiles ensuite avec le autre frere, sa mort a 30 ans, “On semble s’i?tre manque, on allait vraisemblablement commencer a se trouver”.

Une serie d’entretiens proposee par Helene Hazera. Realisation : Marie-France Thivot et Vincent Decque. Prise de le : Alexandre Dang.

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Bibliographie

  • Sophie Chaix,Les Lauriers du lac de Constance. Chronique de la collaboration (Ed. du Seuil, 1976).
  • Marie Chaix, Les silences ou notre vie de la cousine (Ed. du Seuil, 1976).

Rediffusion du 30 decembre 2002 au 3 janvier 2003.

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